Terre !
Sur la colline
Où le vent dégringole,
Un errant sans jeunesse,
Poète tardif
A la bouche sans dents
Et au nez sans lunettes,
Fouille la lande ruisselante,
Dans la brume velue.
Il lève un œil et rêve,
Le vagabond prophète
Au menton pointu.
« -Ah ! de mon temps, pourtant,
La route savait se donner. »
Curieux présage,
Sous le plafond plombé
A l’odeur de framboise
Un merle fou,
Invisible passant, crie :
« Terre ! »
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