dimanche 6 juillet 2008

Chuchotis 129


Vous ne serez jamais assez las,

Nécrophiles de l’armée du salut.

Vous avez tort de lambiner sur la moleskine.

Un poète est mort, couché sur un banc

Et son sang pailleté attire des chiens blancs.

Vous ne serez jamais assez nus,

Maigriots pochards aux pognes sans moufles.

Sous les lourds nuages aux pompons de misaine,

Un voyant s’est éteint, n’avait plus son remède,

Son gri-gri, son porte-bonheur, son amulette :

« -Je retourne – a t’il dit- chez le Chaperon Rouge. »

Vous ne serez jamais assez morts,

Adorateurs d’Hécate aux mains moites,

Sortez le crêpe, le noir, sonnez les pleureuses

Les petites femmes et tout le personnel,

Je vous convie à mon dernier banquet

Vous autorise à dire et rire de moi

Tandis que, ne m’en veuillez pas,

Je filerai sur le dos d’une hirondelle.

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