Le monstre inassouvi
Combat hurlant une atroce solitude
Mystérieux souffle ricochant sur l’étang
Ou planant ou planant
Le long du Cimetière
Des Yéniches campent près des orties blanches
((leurs chevelures folles touchent le vent
Ô liberté liberté gouffre étrange
Gloire d’une enfance ressurgie comme un spasme))
- Feuillages rutilants allées parallèles
Figures tombales dalles en cascades
Jardins inhospitaliers spongieux comme des fièvres
Fougères arborescentes jaillies de souches creuses –
Crypte caveau sépulcre nécropole
D’un héraldique tombeau pâle comme neige
S’écoule épais un vomi marmoréen
Quelque fièvre familière luxe d’agonie
Destinée d’hôpital aux tragiques mansardes
Morgues ultérieures entrouvertes occultes
Schizophrénie d’Héloïse dans les plis du rideau
Misère misère abstraite et hibernante
Misère morte nécrosante informe
Blanche et suintante comme une vieille lampe
Ô Vie ô ma Vie simple rumeur de pluie
Légère comme nymphéa fine comme roseau
Dans le rayon de la ténébreuse lucarne
Pitoyable destinée à contrejour je suis
Silhouette floue dans l’agonisante embrasure
Délaissé abandonné aux incessants rêves
D’un enfant mort de n’être jamais né
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