jeudi 13 août 2009

Le monstre inassouvi


Le monstre inassouvi





Combat hurlant une atroce solitude

Mystérieux souffle ricochant sur l’étang

Ou planant ou planant

Le long du Cimetière

Des Yéniches campent près des orties blanches

((leurs chevelures folles touchent le vent

Ô liberté liberté gouffre étrange

Gloire d’une enfance ressurgie comme un spasme))

- Feuillages rutilants allées parallèles

Figures tombales dalles en cascades

Jardins inhospitaliers spongieux comme des fièvres

Fougères arborescentes jaillies de souches creuses –

Crypte caveau sépulcre nécropole

D’un héraldique tombeau pâle comme neige

S’écoule épais un vomi marmoréen

Quelque fièvre familière luxe d’agonie

Destinée d’hôpital aux tragiques mansardes

Morgues ultérieures entrouvertes occultes

Schizophrénie d’Héloïse dans les plis du rideau

Misère misère abstraite et hibernante

Misère morte nécrosante informe

Blanche et suintante comme une vieille lampe

Ô Vie ô ma Vie simple rumeur de pluie

Légère comme nymphéa fine comme roseau

Dans le rayon de la ténébreuse lucarne

Pitoyable destinée à contrejour je suis

Silhouette floue dans l’agonisante embrasure

Délaissé abandonné aux incessants rêves

D’un enfant mort de n’être jamais né

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