vendredi 27 juin 2008

Chuchotis 101



Je rêve toujours aux douces passantes

Ondulant dans la lumière sucrée de l’été.

« - Ce n’est pas de ma faute, disais-je,

en effleurant des pupilles leurs croupes dansantes

qui comme des métronomes

-tic tac tic tac -jouaient la fille de l’air. »

Ce n’est pas de ma faute,

si c’est pour moi que leurs seins dressés

fendent l’air comme des brises-larmes :

Nature m’a donné des yeux et j’en jouis.

Car elles sont miennes, ces belles damoiselles,

elles sont miennes mais ne le savent point.

« - Et puis, j’avais si peu d’exigences,

que flairer leur odeur de musc me suffisait. »

Et puis, j’ai si peu d’exigences,

qu’on ne peut rien me voler de ce que j’ai déjà pris.

Pourtant elles sont en moi ces belles damoiselles,

elles sont en moi mais ne le savent point.

Aucun commentaire: