vendredi 27 juin 2008

Chuchotis 74

Les Campagnards du Dimanche,

Ventrus aux moustaches pathétiques

Sifflent un dernier marc.

Les vélos, moulinets mécaniques,

Partent au hasard,

Tandis que le bouvier

Sans boussole

File les mains dans les poches.

Deux filles encor ensommeillées

Font courir leurs cuisses brunes

Et jettent de leurs seins rondouillards

De blonds clins d’œil, goutte à goutte.

Un chien, maboule, squatte une porte.

Une Lolita insolente voltige

Et se métamorphose

Le cul sur la balançoire.

Et les vieux, mâchant leur brûle-gueule

N’en finissent pas de sourire

Aux abeilles voyeuses, voyageuses folles

Retournant, inconscientes à leur ruche.



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